La route des vacances, les cris des enfants — le social de la banquette arrière au moteur
L’EC est souvent saisi par son client entrepreneur d’un problème qui ne le concerne pas vraiment : les fiches de paie des salariés. Au moment où l’EC a été réglementé, les fiches de paie n’étaient guère plus complexes que des factures. Nous en aurions dû en rester. Mais la congestion, le zèle de la complexité mal digérée d’un Michel Rocard avec l’introduction de la CSG ont rendu l’exercice indigeste. Tant et si bien que le chef d’entreprise tout à la conduite de son entreprise doit périodiquement souffrir des cris d’enfant à l’arrière de la voiture, troublant sa concentration et s’il se retourne sans regarder la route, vous imaginez le résultat.
La fiche de paie est un document multipartite, destiné à plusieurs organismes, mais aussi et surtout c’est un document transactionnel entre le patron et la salarié. L’établissement de ce document est un problème compliqué mais ce n’est point une question vaste, en tout cas pas autant que la bonne marche de l’entreprise et de la mobilisation des salariés en tant que force collective de travail. C’est un travail spécialisé appelant un organe spécialisé à l’intérieur ou l’extérieur – filiale, partenaire, service, direction – du cabinet. L’impact sur les comptes et le contrôle de gestion est à ne pas négliger mais, las, les agents sont souvent épuisés par les requêtes en (vaine) justesse/justice de la fiche de paie avant cela.
Que le travail paie, c’est bien la seule chose essentielle de ce galimatias qui occupe une technologie obèse et bien mal employée et de ce fait fort coûteuse mais la faute à qui ? Pas aux EC qui ne peuvent pas faire moins que de refacturer.
Que l’on s’occupe davantage du personnel en tant que force de travail/énergie collective, que la santé et la sécurité, la rémunération de la performance soient au rendez-vous, oui, mais de grâce qu’advienne la fiche de paix !